Samedi, dés l'aube, François le fournisseur de charbonnette, livrait sa récolte pour allumer les feux.
Relais pris par les chauffeurs, porteurs de fers à gaufres prêts pour les deux jours de cuisson. Chantier minutieusement préparé, en prenant soin de choisir l'emplacement, et encore plus de mettre à l'abri la vendeuse, tandis qu'en coulisses, la présidente façonnait les douceurs avec l'aide de la jeune garde.
Aux marrons, l'équipe avait elle aussi préparé ses cornets, et amené ses sacs de marrons du Sud Ouest mirés par toute une escouade , puis cuits à la poële pendant de longues minutes par cinq ou six marmitons. On faisait la queue pour avoir son cornet si bien qu'à la fin de la première journée la réserve de châtaigne était épuisée. Il fallut se réapprovisionner.

Sous le chapiteau , s'alignaient d'un côté les pâtisseries , pains d'épices, cakes , sablés , macarons, roses des sables , quantité de verrines variées de gelées et confitures, de l'autre les objets artisanaux , en toutes matières, les tricots, pulls, bonnets, gants , écharpes fabriquées par une armée de tricoteuses tandis que les couturières proposaient les tabliers , sacs, poches en tissus brodées, doublées, trés utiles à la veille de l'interdiction des sachets plastiques pour faire les courses.